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Fiches pathologie bâtiment
Toitures et charpentes

Infiltrations par points singuliers de couvertures en tuiles

1. Le constat

La plupart des infiltrations de couvertures de bâtiments en petits éléments se produisent au niveau des points singuliers :

  • liaisons entre versants (faîtages, noues, arêtiers) ;
  • liaisons entre versants et murs (solins) et bordures de versants (rives latérales, égout) ;
  • fenêtres de toit ;
  • fixation ou intégration des panneaux solaires (thermiques, photovoltaïques) en toiture, qui présentent de nombreux points singuliers, pas toujours réalisés par des couvreurs.

2. Le diagnostic

Les désordres constatés trouvent leur origine

  • Dans un défaut de conception dû à :
    – une mauvaise exposition du faîtage aux vents dominants apportant des pluies fréquentes et intenses ;
    – des coupes biaises de tuiles romanes au droit des noues, favorisant les infiltrations de neige poudreuse ;
    – un défaut de dimensionnement des noues et des chéneaux.
  • Dans un défaut d’exécution dû à :
    – un défaut dans la fixation des éléments de rive et d’égout préconisée au DTU qu’elles que soient l’exposition et la pente de la couverture ;
    – un défaut de la densité de fixation en zone courante préconisée au DTU en fonction de l’exposition et de la pente de la couverture ;
    – l’oubli d’un solin ;
    – l’absence de protection de la tête de solin contre le ruissellement le long de la paroi ;
    – la fissuration des solins en mortier suite à l’utilisation d’un matériau inadapté (ciment au lieu de mortier bâtard) pour les solins en mortier ;
    – l’absence ou réalisation défectueuse de l’engravure des solins en zinc ;
    – dans le cas de solins en zinc, à une largeur insuffisante du couloir d’évacuation longeant le mur ;
    – un relevé insuffisant des noues et couloirs ;
    – un recouvrement insuffisant de la première rangée sur noue.

À ces pénétrations continues s’ajoutent celles qui sont discontinues. Elles sont dues aux petits ouvrages isolés : souches de cheminées, lanterneaux d’éclairage, jouées de lucarnes, chiens-
assis… Les problèmes ne diffèrent pas, en fait, des précédents : les jonctions le long des parois parallèles à la ligne de plus grande pente ou sur le devant de l’édicule sont du type « pénétration continue » et la jonction arrière est assimilable à un chéneau d’égout de toiture.

Collection

Fiches pathologie bâtiment

Référence

C.06

Parution

2024
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© 2024
Agence Qualité Construction
Fondation EXCELLENCE SMA
AQC
SMA

3. Les bonnes pratiques

  • Concevoir la couverture de manière à faciliter l’écoulement de l’eau, en y opposant le moins d’obstacles possibles.
  • Tenir compte des exigences du site (situation géographique, degré d’exposition de l’ouvrage à réaliser), et anticiper : par exemple, seule la mise en œuvre d’un écran sous-toiture, rigide ou souple, même lorsqu’elle est facultative, peut prévenir les risques d’infiltration de neige poudreuse et de la poussière.
    Attention : l’écran rigide ou souple est destiné à s’opposer aux variations de pression pouvant se manifester entre la face externe et la face interne des éléments de couverture. Le premier n’assure pas la reconduction des eaux de fonte de neige poudreuse. L’écran souple assure également la reconduction des eaux de fonte à l’égout.
  • Dans le cas d’intégration d’ouvrages de type panneaux CESI ou photovoltaïques dans la couverture, utiliser les éléments d’étanchéité adaptés à la nature et à la pente de la couverture.
  • Les fenêtres de toit doivent présenter une pente supérieure à 15°(27%). Le dispositif de raccordement doit être adapté à la nature et à la pente de la couverture.
  • Attirer l’attention du maître d’ouvrage sur son rôle déterminant dans le bon fonctionnement des ouvrages au travers de l’entretien.

4. L’œil de l’expert

L'essentiel

  • Respecter les critères de conception et d’exécution des points singuliers.
  • Assurer un entretien régulier de la toiture.

A consulter

  • DTU 40.21 à 40.25 : Couvertures en tuiles
  • NF DTU 40.29 : Travaux de bâtiment – Mise en oeuvre des écrans souples de sous-toiture
  • NF DTU 60.32 : Canalisations en polychlorure de vinyle non plastifié – évacuation des eaux pluviales
  • NF DTU 60.5 : Canalisations en cuivre – Distributions d’eau chaude et froide sanitaires, évacuations d’eaux usées, pluviales, installation de génie climatique
  • DTU 65.10 : Canalisations d’eau chaude ou froide sous pression et canalisations d’évacuation des eaux usées et des eaux pluviales à l’intérieur des bâtiments
  • e-Cahiers 3581_V3 du CSTB, Tuiles de terre cuite à emboîtement ou à glissement à relief pour l’emploi en faible pente faisant l’objet d’un Avis Technique ou d’un Document Technique d’Application – Cahier des Prescriptions Techniques de mise en œuvre

Collection

Fiches pathologie bâtiment

Référence

C.06

Parution

2024
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© 2019
Agence Qualité Construction
Fondation EXCELLENCE SMA
AQC
SMA

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Toitures et charpentes

Infiltrations par points singuliers de couvertures en tuiles

Photo: © GIE SOCABAT

Largeur de closoir insuffisante. Suivant DTU 40.21, le recouvrement du closoir souple en aluminium sur les tuiles doit être au moins égal au recouvrement de la tuile et, dans tous les cas, supérieur ou égal à :

  • 8 cm pour les pentes > 45 % ;
  • 10 cm pour les pentes ≤ 45 %.

Le recouvrement que l’on constate sur la photo ci-dessus est largement insuffisant. La pénétration d’eau de pluie en cas de vent est inévitable.

Photo: © GIE SOCABAT

Recouvrement de noue insuffisant. En rive de noue, les tuiles doivent être tranchées biaises parallèlement à l’axe de la noue, de telle façon que le recouvrement sur métal soit au moins de 80 mm, mesure prise perpendiculairement à l’axe de la noue. Entre autres malfaçons, le recouvrement de la feuille métallique constituant la noue est clairement insuffisant sur la photographie ci-dessus. La liaison entre le faîtage de la lucarne et la couverture principale est également défaillante.

Photo: © GIE SOCABAT

Abergement de pénétration discontinue. L’étanchéité au droit des pénétrations discontinues peut être assurée par la mise en œuvre de bandes métalliques et de solins dont le relevé doit être supérieur à 90 mm. Les raccordements aux angles se font par exemple par goussets soudés permettant d’assurer une parfaite étanchéité. Sur la partie amont de l’ouvrage, on réalise une garniture indépendante en métal sur forme de pente, ou besace ou un chéneau avec couloir latéral métallique. Le relevé insuffisant ainsi que l’absence de continuité des dispositifs mis en œuvre au niveau des angles, sont ici générateurs de fuites.

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